L’IRIS-ST, en partenariat avec la CAPEB, la CNATP et l’OPPBTP, a mené une enquête nationale en vue de mieux connaître les perceptions, les pratiques et les attentes des entreprises artisanales du bâtiment vis à vis du risque de chute de hauteur.
Cette étude s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale de l’OPPBTP sur les chutes de hauteur qui restent la première cause d’accidents mortels sur les chantiers (hors risque routier et malaises).
Près de la moitié des professionnels qui ont répondu à cette enquête ont déjà subi ou vu un collègue victime d’une chute de hauteur. Pour autant, ils ne sont que 27 % à ne jamais s’exposer sans équipement de sécurité, même en cas d’urgence, d’imprévus ou de retards. L’enquête révèle aussi que la perception de ces risques est variable selon le type de chantier. Autrement dit, la plupart des professionnels ont bien conscience des risques qu’ils prennent ou qu’ils font prendre à leurs salariés mais tous ne franchissent pas l’étape suivante qui est de prévoir les équipements individuels et collectifs pour prévenir ces risques.
Les chefs d’entreprise interrogés expriment le besoin d’être mieux informés, notamment sur les aides disponibles à l’achat de ces équipements. Ils sont demandeurs d’un accompagnement terrain plus complet, y compris avec des kits de communication par métier et des vidéos pour les aider à sensibiliser leurs salariés.
Cette enquête invite à poursuivre les actions de sensibilisation des entreprises artisanales du bâtiment, notamment sur l’importance de privilégier l’achat d’équipement de protection collective plutôt qu’individuelle, ces achats étant davantage délaissés du fait de leur coût.
Il faut aussi mieux accompagner les entreprises dans leur suivi car si la moitié des chefs d’entreprise qui ont répondu à l’enquête dit réaliser régulièrement des vérifications de conformité de leurs équipements, seulement 40 % consignent ces vérifications par écrit. Or, la traçabilité est un élément essentiel que des outils facilitent aujourd’hui, telles les trames de vérification proposées par l’IRIS-ST et l’application Check Chantier.
Enfin, il apparait clairement qu’un effort doit être fait sur la diffusion des outils de sensibilisation existants, utilisés aujourd’hui par seulement un quart des répondants.
Voir ici le rapport final de l’étude.