La réforme de l’Assurance chômage confirmée ?
Avant le grand séisme annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, les arbitrages du Premier ministre quant à la réforme du régime de l’assurance chômage avaient été dévoilés.
L’objectif de l’exécutif étant clairement de remettre le plus grand nombre de seniors au travail (90 000 postes) et de faire des économies en termes d’indemnisation, c’est sans grande surprise que le Premier ministre avait tranché en faveur d’une réduction de la durée d’indemnisation et de la période de référence pour ouvrir droit à indemnisation. En l’occurrence, les nouveaux inscrits à Pôle Emploi devraient avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois au lieu de 6 sur les 24 derniers mois. Et la durée d’indemnisation maximum serait de 15 mois.
S’agissant des seniors, il n’y aurait plus 3 seuils progressifs d’indemnisation mais un seul : c’est à partir de 57 ans que la durée d’indemnisation passerait à 22,5 mois pour une période de référence de 30 mois. Les demandeurs d’emploi en deçà de cet âge seraient traités de la même façon que les plus jeunes, soit 15 mois d’indemnisation maximum contre 18 aujourd’hui. Les plus de 57 ans qui accepteraient un emploi moins bien rémunéré que leur dernier emploi, pourraient bénéficier d’une prime de reprise d’activité, prise en charge par l’Unedic, pour combler cette différence de salaire.
La réforme reviendrait par ailleurs sur un serpent de mer : le malus sur les contrats courts. Il s’agirait d’augmenter la contribution patronale d’assurance chômage pour les entreprises qui ont davantage recours aux contrats courts que la moyenne de leur secteur. 7 secteurs économiques sont déjà concernés et l’objectif du Gouvernement est d’élargir ce nombre.
Enfin, le dispositif mis en place par la précédente réforme visant à moduler la durée d’indemnisation en fonction du taux de chômage serait accentué. La durée serait réduite dès que le taux de chômage descendrait sous la barre des 6,5 % (9 % actuellement).
Mais tout ceci reste au conditionnel, même s’il semblerait que le gouvernement ne soit pas prêt à renoncer à sa réforme.
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entre 4 et 5,4 milliards pàr anCe sont les économies que le projet de réforme pourrait permettre d'atteindre selon l'Unedic