Le nouveau DPE n’est pas encore adapté aux bâtiments anciens
Pour lutter contre les passoires thermiques, le Gouvernement a mis en place un nouveau diagnostic de performance énergétique à l’occasion de la loi Climat et Résilience.
Or, la FNAIM constate qu’en un trimestre d’application de ce nouveau DPE, près d’un million de logements sont venus rejoindre les étiquettes F et G, c’est-à-dire les plus consommateurs en énergie alors que la moitié à peine avait été imaginée. Surprenant ! Et les erreurs seraient très nombreuses puisqu’elles seraient de l’ordre de 40 %.
Pourquoi un pareil écart ? Ce sont les critères pris en compte par ce nouveau DPE qui changent la donne. Désormais, les diagnostiqueurs ne se basent plus sur les factures mais intègrent les performances de l’isolation, de la ventilation, du système de chauffage selon une nouvelle méthode calcul et estiment également les émissions de gaz à effet de serre, notamment. Or, le nouveau mode de calcul final du DPE n’est pas bien adapté au bâti ancien à tel point que l’Etat vient de décider la suspension des DPE pour les logements construits avant 1975, sauf transactions urgentes.
S’ajoute à cela le fait que le DPE est désormais opposable au vendeur mais aussi au diagnostiqueur qui, de ce fait, pourrait avoir tendance à noter plutôt moins bien le logement.
Il y a donc urgence à revoir le dispositif car les logements classés F et G ne pourront plus être mis en location à compter, respectivement, de 2025 et 2028.
A l’issue d’une réunion qui se tenait ce lundi, la Ministre du Logement a annoncé que la méthode de calcul sera réajustée et devrait être opérationnelle à compter du 1er novembre prochain.
En attendant, les bailleurs sociaux ont demandé à l’Etat un renforcement de leurs financements pour faire face à la massification des travaux de rénovation énergétique qu’ils vont devoir engager sans attendre puisque 75 000 de leurs logements ne pourront plus être loués à partir de 2025 et 280 000 autres après 2028 car trop énergétivores.