La CAPEB s’associe à 30 autres acteurs de la filière pour demander le maintien du mono geste dans MaPrimeRénov’
On se souvient naturellement du combat que la CAPEB a mené à la fin de l’année 2023 et de son « appel de la dernière chance » qui a conduit à recadrer la réforme du dispositif MaPrimeRénov’ à compter du 15 mai dernier. Mais si les Ministres Béchu et Kasbarian s’étaient engagés à poursuivre les travaux dans le but de mettre au point un parcours de travaux permettant, geste après geste, d’aboutir à une rénovation globale, les déclarations persistantes de l’administration et de l’Anah annonçant un retour à la réforme initiale dès le 1er janvier prochain ont mobilisé l’ensemble de la filière.
Ainsi, à l’initiative d’EDF, plus d’une trentaine d’acteurs de la rénovation énergétique, dont la CAPEB, ont co-signé vendredi dernier une lettre ouverte au Premier Ministre lui demandant de maintenir l’actuel dispositif MaPrimeRénov’.
Chacun a pu constater, en effet, que la réforme lancée en janvier 2024 avait abouti à un arrêt brutal des rénovations énergétiques, remettant en cause la massification de ce type de travaux. Le retour des mono gestes dans le champ des travaux éligibles à MaPrimeRénov’ a permis de relancer ces chantiers. Revenir à la réforme qui privilégiait de manière quasi exclusive les rénovations globales, aurait des conséquences très lourdes tant pour les ménages que pour les entreprises, les premiers hésitant à nouveau à engager des travaux, les secondes voyant leur chiffre d’affaires s’écrouler. Le dogmatisme n’est pas la bonne solution.
Nous ne cessons de marteler qu’une rénovation globale peut être atteinte étape par étape et qu’il n’est pas indispensable qu’elle soit réalisée en une fois d’autant que le dérangement qu’elle implique pour les ménages est très souvent rédhibitoire. Mieux vaut une rénovation progressive que pas de rénovation du tout !
La lettre ouverte a suscité la réaction d’une quinzaine d’autres acteurs qui demandent que priorité soit donnée aux rénovations globales. Il semble que la nouvelle ministre du Logement ne souhaite pas privilégier l’une ou l’autre des deux formules.