L’U2P prend ses responsabilités de négociateur patronal
Suite aux négociations interprofessionnelles sur le Pacte de la vie au travail qui se sont terminées la semaine dernière dans la douleur et sur un échec, l’U2P avait convié les partenaires sociaux à se réunir ce mardi 16 avril à son siège pour ouvrir une nouvelle négociation sur le CETU, le fameux Compte Épargne Temps Universel dont le Medef et la CPME ne veulent pas entendre parler. Medef et CPME ont décliné l’invitation de l’U2P et publié un communiqué pour signifier que, pour elles, la négociation était terminée et qu’il était « inconcevable » que les discussions se poursuivent.
De son côté, l’U2P entend respecter la loyauté du dialogue social et se positionne à l’instar de ce qu’elle est : une force politique et syndicale au même titre que les deux autres organisations patronales.
Les organisations de salariés se sont montrées ouvertes aux propositions de l’U2P visant à permettre aux salariés de cumuler des jours de repos pour les prendre en cas de besoin (accompagnement familial par exemple), partir à la retraite plus tôt ou pour les transformer en complément de rémunération, un cumul conservé par le salarié même s’il change d’entreprise. Pour l’U2P, il s’agit de mutualiser et d’externaliser des petites entreprises un dispositif qui constitue un progrès social sans coût supplémentaire pour l’entreprise et qui peut donc être un élément d’attractivité des métiers. Rappelons que la plupart des grandes entreprises disposent déjà d’un CET.
A l’issue de cette négociation, l’U2P a mis sur la table un deuxième texte sur les reconversions professionnelles, sujet sur lequel les négociations ont achoppé la semaine dernière avec le Medef et la CPME. Ce deuxième texte contient aussi un article visant à mutualiser le risque lié à l’usure professionnelle, un point essentiel pour les petites entreprises.
Ainsi, au nom de l’Artisanat et des petites entreprises, l’U2P prend ses responsabilités et respecte ses engagements à l’égard des partenaires sociaux. Elle permet au législateur qui devra transposer le fruit de ces négociations, de s’appuyer sur des textes approuvés par les organisations de salariés et favorables aux petites entreprises. Une nouvelle illustration de l’ineptie qu’il y a à ne pas reconnaitre juridiquement la représentativité de l’U2P et les TPE dans le dialogue social.
Une seconde séance de négociations est prévue la semaine prochaine pour conclure ces deux projets d’accord. À suivre donc.