Christophe Béchu ouvre le congrès de la CAPEB

Le Président a accueilli le Ministre en lui rappelant son intervention lors des Rencontres organisées l’an dernier sur la génération Z et l’a remercié d’avoir entendu l’appel de la dernière chance. « On était très heureux des annonces mais peu à peu il semble qu’il y ait des réticences » a-t-il alerté.

« Je ne peux pas le croire, il y aurait des gens dans ce pays qui seraient contre la simplification ? » a répondu le Ministre Christophe Béchu non sans malice ! avant de rappeler que « l’Anah n’est pas une entreprise privée ni une entité morale mais un bras armé de l’Etat » et de réaffirmer tous les engagements qu’il a pris le 8 mars auprès de la CAPEB : le retour du mono geste en 2024 dans le champ de MaPrimeRénov’, l’accès aux qualifications RGE par la VAE, la mise en place d’un parcours de travaux dans l’année, l’encouragement aux GME. A ce sujet, le Ministre a déclaré : « On ne demande pas mieux. On est absolument convaincus. Si on a des chantiers d’une certaine ampleur, c’est un moyen de s’assurer que les artisans du bâtiment ne seront pas exclus ou transformés en sous-traitants. […] La massification est devant nous. Que ce soit pour faire plusieurs travaux dans un logement ou s’occuper de beaucoup de chantiers en même temps, le GME a du sens. Il faut gagner cette bataille. On est dans la même équipe. ».

Christophe Béchu a également pointé les contradictions qui consistent à dire qu’il ne faut pas réformer MaPrimeRénov’. « Si on pense que l’écologie est contre l’économie, contre les artisans et contre les français, on a toutes les chances d’y arriver ! il faut sortir de l’hypocrisie » a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous avons commencé à simplifier et l’enjeu est de regarder comment continuer à le faire. […] La simplification du RGE doit s’inscrire dans la stabilité. Il faut définir des règles non pas seulement pour 2024 mais pour les années suivantes ». Le Ministre a souligné que son intention était de « rendre possible ce qui est nécessaire car nous ne réussirons pas la transition énergétique sans les artisans. Tout le monde est d’accord sur le point de départ et sur le point d’arrivée mais il faut se concerter sur le chemin à emprunter ». Le Ministre a avancé l’idée de délocaliser un certain nombre de crédits de l’Anah vers les intercommunalités par exemple pour être plus près des besoins et des artisans locaux. Il s’est montré favorable non pas à une interdiction de la sous-traitance mais à son meilleur encadrement.

Le Président a fait observer que ce qui vaut pour le RGE et MaPrimeRénov’ valait également pour MaPrimeAdapt‘. Le Ministre en a convenu, soulignant que la masse de travaux à venir est considérable, y compris en ce qui concerne le confort d’été. Un sujet majeur qui pose la question des modes constructifs et qui est au cœur du plan d’adaptation climatique en cours d’élaboration.

Et de conclure que tout cela passe par des travaux d’adaptation et de prévention. « Je suis convaincu de l’intérêt de l’alliance entre les artisans et les Pouvoirs publics car ces chantiers passent par des solutions dont vous êtes les détenteurs. […] Vous n’êtes pas seulement des artisans de la technique mais aussi des artisans du sens, du combat pour les Français contre la déréglementation écologique. La CAPEB fait partie de l’équipe de France de la lutte contre la déréglementation écologique ».


top

Rechercher par mot(s)-clé(s)