Chômage : les partenaires sociaux doivent s’accorder sur la nouvelle convention
Autre chantier de la rentrée pour les partenaires sociaux : la convention d’assurance chômage qui vient à terme et qu’il faut revoir. Mais pour ce faire, patronat et syndicats n’auront pas les mains libres. Ils devront s’en tenir à la lettre de cadrage que leur a transmise le Gouvernement et qui contient des objectifs précis.
Le tout premier est de réduire le déficit du régime que l’Etat voudrait voir divisé par deux d’ici à 2026. L’endettement de l’Unedic atteint aujourd’hui 56,6 milliards…
L’Etat demande également aux partenaires sociaux de ne pas remettre en cause le mécanisme instauré par la dernière réforme qui permet de réduire la durée d’indemnisation des chômeurs pour les contraindre à accepter un emploi sauf à perdre leur indemnisation.
Les partenaires sociaux sont également invités à lutter contre la précarité de l’emploi et à favoriser l’emploi durable, notamment en limitant les possibilités de recours aux contrats courts. On y revient.
Un autre objectif fixé par le Gouvernement est d’intégrer l’impact de la durée d’activité sur les règles d’indemnisation des seniors et de favoriser leur retour en emploi, tout en veillant à ne pas dégrader les comptes de l’Unedic.
Surtout, l’Etat demande aux partenaires sociaux de créer les conditions d’un effort financier du régime pour atteindre le plein emploi « dans une logique de co-investissement ». En l’occurrence, il souhaite à ce titre que les excédents (résultant des dernières dispositions prises concernant les modalités d’indemnisation des chômeurs) permettent à l’Unedic de financer une partie des contrats d’apprentissage.
Bref, une négociation qui s’annonce peu simple.