Activité, innovation et pratiques professionnelles des artisans du bâtiment

La dernière enquête annuelle que réalise la CAPEB avec Batiactu est parue. Retour sur ce qu’il faut en retenir.

Conformément aux termes de notre partenariat, Batiactu a interrogé des adhérents de la CAPEB en milieu d’année dernière pour son baromètre « Activité, Innovation et Pratiques professionnelles ».

Le premier enseignement de cette enquête est que les deux tiers des artisans interrogés font état d’une activité plutôt positive (50 % la voient stable et 18 % constatent une amélioration) et une majorité (52 %) est optimiste quant à leur activité pour les mois à venir. Un tiers d’entre eux est inquiet.

L’enquête révèle également que le marché de la rénovation énergétique concerne de plus en plus d’artisans ; 35 % commencent à intégrer cette activité et 24 % le font massivement.

Point récurrent d’année en année, les réglementations demeurent une réelle source d’inquiétude pour les chefs d’entreprise artisanale du bâtiment qui sont ainsi 54 % à s’en inquiéter, loin devant la transition énergétique et environnementale qui inquiète toutefois 38 % des répondants. En revanche, les artisans interrogés ne sont pas véritablement soucieux des évolutions résultant de la digitalisation des pratiques ou du travail en collaboration sur une maquette numérique et plutôt très sereins en ce qui concerne les évolutions techniques (86 % dont confiants ou neutres).

D’ailleurs, les artisans voient positivement l’évolution de leur profession en termes d’innovation (77 %) comme de qualité (72 %). Il est intéressant d’observer que l’emploi de nouvelles solutions techniques progresse au sein des entreprises artisanales du bâtiment puisque les répondants sont 60 % à y recourir en 2023 contre 46 % une année plus tôt. Ils sont toujours aussi nombreux (52 %) à regretter de ne pas être mieux informés des contraintes réglementaires ou des éventuelles incitations économiques liées à la mise en œuvre de ces nouvelles solutions.

L’évolution de la formation inspire plus de nuances. 56 % considèrent que l’évolution de la formation initiale est positive et 52 % jugent que c’est aussi le cas pour la formation continue.

La formation est par ailleurs le domaine où les pratiques numériques sont les moins développées (79 % des répondants ne voient aucune évolution à ce sujet) tout comme les Drive et click and collect. Il est toutefois intéressant de constater que les pratiques ont évolué depuis l’an dernier puisqu’en 2022, 73 % des artisans interrogés n’utilisaient pas du tout ces services alors qu’ils ne sont plus que 66 % dans ce cas. Les achats en ligne auprès des fournisseurs et distributeurs habituels progressent aussi en comparaison de l’an dernier (43 % vs 41 % notent un peu d’évolution et 34 % vs 26 % constatent une nette évolution). Ce type d’achat auprès de nouveaux fournisseurs est également en progression significative : Les artisans étaient 47 % en 2022 à ne pas y recourir quand ils sont 40 % en 2023 et ceux qui y avaient peu recours en 2023 (43 %) sont maintenant 46 % et ceux qui achètent beaucoup de cette façon sont passés de 10 % à 14 %.

La dématérialisation des contrats est une pratique de plus en plus fréquente (43 % observent une évolution ces derniers mois et 22 % une forte évolution). A noter enfin, que si les chefs d’entreprise sont de plus en plus nombreux à procéder à des transferts de données et à des paiements en ligne (47 %), 29 % y demeurent réticents.

Quant au Top 3 du critère de choix d’un point de vente, la proximité, le contact humain et la disponibilité restent les 3 priorités des entreprises artisanales du bâtiment, dans des proportions semblables d’une année sur l’autre. En revanche, le prix a pris plus d’importance en 2023 puisqu’il est désormais cité comme un critère de choix dans 46 % des cas contre 36 % l’an dernier.

Entre les artisans du bâtiment et internet, les évolutions sont contrastées. Ainsi, en 2023, 61 % ont un site internet (ils étaient 65 % dans ce cas l’an dernier) et 54 % n’utilisent pas les réseaux sociaux pour communiquer (53 % en 2022). En revanche, 88 % des artisans se connectent désormais à internet dans un but professionnel lors de leurs déplacements ou sur leurs chantiers quand ils n’étaient que 58 % l’an dernier et 58 % téléchargent des applications à vocation professionnelle alors qu’ils étaient 46 % seulement à le faire en 2022.

Enfin, les sources d’information des professionnels changent peu d’une année à l’autre et le bouche à oreille, par exemple, à la vie dure (38 %). Les organisations professionnelles et les Chambres de Métiers perdent 3 points (de 32 % à 29 %) mais pas leurs supports d’information : le site internet de la CAPEB est consulté par 98 % des répondants (95 % l’an dernier) et la newsletter du Bâtiment Artisanal est consultée par 68 % des répondants, c’est-à-dire moins que Batiactu (86 %) mais mieux que Batiweb (53 %).

  • 88 %
    des artisans du bâtiment interrogés utilisent régulièrement internet dans leur activité professionnelle

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